He Fucking Hates Me

Je ne sais pas trop pourquoi je me mets à poster à plus de 3h du matin comme ça d'un coup mais je pense qu'il doit y avoir une raison. Etienne s'inquiète pour moi, je devrais peut-etre en faire autant après tout. Son jugement s'est si souvent révélé fiable et juste que je ne m'imagine même plus qu'il puisse être aveuglé par un espèce d'amour inconditionnel pour moi que je ne comprendrai jamais. Ces phrases n'ont décidement aucun sens. J'ai fait un petit bilan de ce que j'avais gagné ou perdu dans ma vie ces derniers temps et le résultat ne me plait guère... En moins de 6 mois j'ai vu partir ma mère, complètement anéanti une personne qui compte beaucoup pour moi, découvert un nouveau visage dans d'atroces souffrances, perdu tout espoir d'un avenir radieux en ce qui concerne mes études et j'ai réussi à m'enfoncer encore plus dans un gouffre de solitude et de déprime qui semble ne plus finir. Je suis fatiguée rien que d'y penser... Mais à côté de ça j'ai appris à connaitre une personne formidable qui m'aide énormément sans le savoir, je me suis rapprochée de mes ami(e)s et je me suis enfin rendue compte que je pouvais avoir des instants de répis qui ne sont générés ni par l'alcool ni par la drogue. Ce sont de bonnes choses non?
Mes pensées, bercées par la musique, oscillent entre un perfide "Life a piece of Shit" et un optimiste "Always look on the bright side of Life" , étrangement, je ne vois pas tellemment d'écart entre ces deux concepts mais bon. Je me sens seule, idiote et inutile, je rêve de m'enfuir, de partir d'ici pour ne plus revenir. Mais mes pensées égoistes sont vite arretées par de beaux souvenirs comprenant Amitié, "Amour" et boules de neige. Il ne faut pas vivre dans le passé je le sais mais cet énergumène peut être sumultanément la source de notre plus grande tristesse et au contraire nous apporter plus de joie et légèreté que ce foutu présent tout juste bon à déverser un quotidien qui semble irréel. Toutes ces personnes qu'on croit aimer, qui nous réconfortent, qui partagent notre vie ou qui la traversent simplement. C'est insignifiant et si important à la fois. Comment faire la part des choses? Comment distinguer un réel problème d'une petite crise passagère? Je n'ai jamais su le faire, je n'ai jamais voulu. Il est peut-etre temps de m'y mettre.

Tout ça n'est peut-etre qu'une crise d'adolescente inachevée, qu'un passage à vide. Une de ces choses dont on fait une montagne sur le moment mais qui nous paraissent si futiles quand on les prend avec du recul. J'opte pour la deuxième proposition. Je suis fatiguée, blasée et je n'ai aucune ambition. Je choisis la solution de facilité, je continue de faire semblant et je m'éclate. Tous ces sourires, ces soirées, ces brefs moments d'alégresse suffiront bien à me tenir debout. Après tout ça fait des années que ça marche, pourquoi en serait-il autrement?

Je ne suis pas dépressive, je n'ai besoin de parler à personne à part aux êtres qui s'interessent vraiment à moi. Je ne vais rien faire de stupide, je vais juste poursuivre ma vie tranquillement, en surmontant ces petits tracas qui pourrissent mon coeur. Je ne vis pas vraiment, je survis. Mais plus j'avance et plus j'ai l'impression que c'est le cas de tout le monde. Quelle tristesse.

Est-ce que ça vaut le coup? Oh oui, mille fois oui, j'en suis persuadée.