De verre en vers...
Bon on m'a demandé un post positif, je crois que c'est le meilleur moment pour pondre ça. Je suis en effet en espece de trève affective avec moi-même, ce qui rend mon cervelet hermétique à tout ce qui ressemble de près ou de loin à du ressentiment. Je viens de passer un week-end de 4 jours en rose et noir (bah voui rouge et noir ça aurait été trop facile ke même), mes pensées et mon moral vaguant entre le pur bien-être et l'angoisse puissance dix. Pour ceux qui ne le savent pas c'était donc mon anniversaire vendredi et, comme chaque année, les deux jours qui ont précédés furent assez chaotiques au niveau de mes demons intérieurs (peur de grandir, solitude exacerbée, souvenirs douloureux et ce genre de merde, on va pas s'étendre) mais, et ce tout à la fois, j'étais vachement bien. Dans une ville que je commence à connaitre, avec une personne que je commence à vraiment apprécier et surtout loin de mon environnement familier. Puis je suis revenue pour la meilleure raison qui soit, retrouver des personnes qui me sont chères. Cette soirée fut somme toute assez bizarre, un reflet plutôt fidèle de tout ce que j'aime. Des amis, un agréable endroit, de l'alcool, des discussions et tout ça pour finir sur un jeu très tendancieux où tout le monde s'embrasse, se fait des lechouilles, bref sympathise. J'en profite pour remercier toute personne présente ce soir-là qui lirait ce post. Et en plus j'ai eu de magnifiques cadeaux! Que demander de plus?
C'est fou comme tout bascule vite. On peut passer de la profonde tristesse à l'euphorie, de la haine à l'amour etc. Les sentiments sont si flous pour moi, comment peut-on être sûr de ce qu'on ressent?
En tout cas, à cet instant précis je sais comment je me sens. Cette soirée c'est exactement ce qu'il me fallait. Je suis épuisée mais bien... Et c'est grâce à vous. Merci, infiniment.
White Lies
Elle me manque. Terriblement. C'est fou de se sentir abandonnée à ce point tout en sachant pertinnament que ce n'est pas le cas. Après tout elle doit vivre sa vie elle aussi. Elle le mérite. Mais pourquoi avec lui bordel?! Et pourquoi maintenant? Je suis tellement égoiste que je ne comprends pas comment elle peut être heureuse. C'est vrai, ce qui m'est arrivé ne doit pas avoir d'ascendent sur elle. J'espère qu'il est réglo, qu'il ne la fait plus pleurer, qu'il ne fait plus de mal...
Ma vie est si désordonnée, confuse. Mes journées semblent si dénuées de sens. J'ai un exemple tout bête, mais qui résume si bien ce qui arrive dans ma tête en ce moment. Le Chaos. Jeudi... je m'attendais à une bonne journée, simple, avec une personne que j'apprécie beaucoup. Mais nan. Je me lève, plus d'électricité, mon petit cocon se retrouve dans une quietude inhabituelle qui aiguise mon mal-être persistant. Je décide de ne pas m'en faire, de prendre sa comme une fatalité sans importance, je deviens experte dans ce domaine. La journée continue sous de meilleurs auspices, même la fatigue qui rend mon cerveau encore plus lent qu'à l'accoutumée ne m'empeche de me plonger dans un jeu de société aussi énervant que rasoir. Le moment vient où je dois aller aider mes 3 neurones à se battre en duel devant un sujet de partiel que je ne vais certainement pas comprendre, je m'élance gaiement vers un nouvel echec en rêvant à une plage d'Andalousie aux allures féeriques quand un bruit suspect me ramène à une cruelle réalité. Je me fais renverser. Un choc, un bruit sourd, une 206 qui me projette sur le sol, une incroyable douleur à la jambe et un regret qui me prend dès que je me rend compte que la voiture ne m'a pas écrasée pour de bon. Ces pensées funestes vite effacées par une idée fixe, me rendre à ce partiel à tout prix, je feins le bien-être moral et physique comme si c'était n'importe quel autre jour et je somme cet idiot de chauffeur de me laisser partir. Un éclair d'altruisme ou de culpabilité l'empêchant de me laisser vaquer à mes occupations futiles, je suis en retard et là j'explose. Je perds mon sang froid pour la première fois depuis des mois faisant fuir l'homme qui vient de me percuter avec son monstre d'acier. Pantelante je décide de rentrer chez moi comme si de rien était mais ce chien de destin me plante nez à nez avec mes deux chers amis tout étonnés de me voir revenir si vite. Je ne supporte pas le fait de devoir leur avouer ma faiblesse mais je n'ai pas le choix. C'est alors que je vois naître sur leurs visages le regard que je deteste, que je renie, que j'évite, un regard exprimant de la pitié. Quel sentiment execrable. Voilà. Je redoutait cet examen, je ne voulais pas y aller mais je l'ai fait. Et pourquoi? Pour finir avec la jambe en compote et des regards compatissants.
Je me deteste en ce moment, sui-je bête, je me deteste c'est tout. Je fais du mal autour de moi, je suis incapable de donner le quart de ce que je reçois. Sale mome egoiste et débile. Il était pur, torturé certes mais pur. J'ai tout gaché une fois de plus.
Il est amoureux et vit sa propre vie, il n'est plus là pour moi et je m'en plaint. Je ne devrais pas je suis désolée, je ne te comprends plus mais je ne comprends plus grand chose. Tu me manques.
Je ne peux plus me réfugier dans les études, je n'arrive plus à m'évader grâce à un bon livre, je ne m'interesse à rien. Je ne réussis plus qu'à me noyer dans la musique dans les moments de grandes fatigues. Je ne sers vraiment plus à rien, ado typique que je suis. C'est bientôt mon anniversaire, elle n'est plus là, je voudrais tellement la rejoindre. Mais il sera là... Serai-je capable de le revoir? De me retrouver à nouveau devant ce visage qui me hante? Je ne croit pas en Dieu, je ne crois en rien. Mais pour moi le Diable existe, après tout, il prend bien la forme qu'on lui donne. Reste à savoir si c'est lui ou moi.
Je me sens si seule si tu savais...